Tu les aimes pas,
Les autres marionnettes,
Celles en djellaba
Et turban sur la tête.
Elles font des prières,
Toi, t'en as pas besoin,
T'as du bon camembert
Et t'as du bon vin.
Pendant que tu cavales,
Amassant de l'oseille,
Elles n'ont pour capital
Qu'un rayon de soleil.
Elles grillent des merguez
Le soir sur le balcon.
Toi, t'astiques ta " R16 "
Et tu planques tes " ronds ".
Donnez-vous la main,
Loukoum et Camembert,
Car vous êtes en chemin
Vers le même cimetière.
Ben Saïd et Durand
Sont à la même école,
Des petits figurants
Dans un grand guignol.
Mais toi le Gaulois,
Le Ducon Lajoie,
Tu les aimes pas
Ces gens-là !
Ils ont d'autres coutumes
Que celles des gens du nord
Qui font dans le costume
Et la côte de porc.
Dans tes vilaines entrailles,
Tu sens monter la haine.
Tu voudrais qu'elles s'en aillent
Et tu cries vive le Pen.
Qu'ils restent chez eux,
Ces fumeurs de haschich,
On reste entre petits vieux,
Au pays des caniches.
Elles font pleins de rejetons,
Toi, tu préfères les chiens.
Tu te dis à quoi bon
S'encombrer de gamins.
Et pendant que tu t'angoisses,
Sous tranquillisants,
La marionnette d'en face,
Elle fait des enfants.
Elle fait de beaux gamins
Avec les yeux brillants,
Plus brillants que les tiens
Qui crient au droit du sang,
Car sais-tu, pauvre con,
Que le mariage consanguin,
Ça fait pas des canons,
Ça fait des crétins.