Je me demande des fois comment j’en suis arrivé là
Assis par terre dans ma cave un garrot sert mon bras
L’odeur du citron pressé, un briquet, une cuillère posée
J’ai jamais osé arrêter, moi j’ai la nausée
Et l’effet en est l’évaporation de toutes mes amitiés que j’ai lié
Où est ma jeunesse mes belles années ?
Autour de moi, il n’y a que désolation
A l’image des poubelles qui m’entourent, j’ai des frissons
Ce matin comme d’habitude, j’ai acheté une peu-pon
Il est bien loin le temps où je fumais que du chichon
Des fois je me dis, purée je veux faire comme mon frère
Travailler, aller à la Mosquée faire mes prières
Un jour je vous jure, purée j’ai même failli le faire
Mais ces sales jaloux de toxicos m’ont proposé une conso gratis d’héro
Afin que je redevienne un moins que rien un zéro
C’est dure à croire mais j’ai pas toujours été comme ça
T’sais quoi, avant j’avais du genre
Les gens y me respectaient
(Refrain)
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie (de sa vie)
Mais c’est comme ci personne ne l’avait compris
Demande des comptes à toi même avec ta vie ne soit fini
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie (de sa vie)
Je faisais des jaloux partout, j’allais,
J’avais des ennemis qui se disaient amis
J’étais le boss du vol la ré-ti
L’échange de voie, Rolex et Tacchini
Scarface, Al Pacino, Neuhof mon quartier
Je tenais en respect les caille-ra les plus folles
J’avais tout ce que je voulais
Les femmes fallaient qu’elles soient bonnes
Vivre autrement pour moi c’était pas une vie
Etre honnête au fond qu’est ce que cela signifie
Si tu crois pas à l’enfer au paradis
J’avais choisi, le crime devait me payer
Donc c’est pour lui que j’ai commencé à travailler
Je me rappelle encore la première fois que j’y ai gouté
C’était un nouvel an qu’on était censé célébrer
Autrement j’avais tout, regarde ce que je suis maintenant
(Refrain)
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie (de sa vie)
Mais c’est comme ci personne ne l’avait compris
Demande des comptes à toi même avec ta vie ne soit fini
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie (de sa vie)
Maintenant je suis sous vide dans une cave de mon quartier
Je suis seul, je suis en manque et il me faut un shoot
Je sors mon tos-ma, la cuillère, le briquet et la shooteuse
Je sors la came, c’est comme ci le soleil se lève
La préparation finie, je cherche une veine
Je dirige la seringue vers la veine et je pique
Le sérum se mélange à mon sang et c’est bon
Mes yeux se retournent je ne sais pas ce qui se passe
D’un coup j’ai froid, les battements de mon cœur s’accélèrent
J’étais en manque et j’ai un peu forcé la dose
L’espace d’un instant, j’ai peur de faire une overdose
Je transpire allongé parterre et j’agonise
Je veux respirer mais ma respiration est bloquée
D’un coup ….
(toussotements)
« Aïssa, qu’est ce que t’a ?
attends je t’aides là
sors de la came
attends t’es K.O ou quoi ?
attends je te sors de la came »
Je n’entends rien,
Je ne vois rien,
Je ne sens rien,
Je sens venir la fin,
Maintenant la mort me tient
Je regrette beaucoup de chose que j’ai fais
J’avais tort car à présent je suis MORT…
(Refrain)
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie (de sa vie)
Mais c’est comme ci personne ne l’avait compris
Demande des comptes à toi même avec ta vie ne soit fini
Notre monde c’était la rue
Mais ces maîtres ont disparu
Chacun choisit,
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie (de sa vie)
:: VIGNY ::